On peut lire dans l'article que La Dépèche du 26 mai 2001 consacre au premier jugement que "La justice a choisi de frapper vite et fort, quitte à prendre le risque de faire payer aux deux prévenus le prix des très violents débordements de tout le groupe". Le premier condamné a expliqué qu'il a "[...] voulu (s')interposer lorsqu('il a vu) une fille et un garçon à terre, aux prises avec les policiers. (Il a) donné des coups d'épaule mais pas de coups de pieds ni de coups de poings"; le policier qui l'accuse de l'avoir blessé n'est même pas présent au tribunal, et n'a pas demandé de dommages et intêrets (bizzare...). Les deux condamnés sont sans ambiguïté des boucs-émissaires: Un keuf présent au tribunal a déclaré: "Quand on est face à 50 personnes, on ne peut pas attraper tout le monde, mais il nous en faut un."; ce genre de phrases montre clairement que la police et le tribunal n'appliquent pas la "justice", mais qu'ils empiètent sur les activités de La Française des Jeux, seule habilitée dans notre joli pays à organiser des jeux de hasard: Si t'as du bol, tu t'en tires avec les poumons irrités, si t'en as un peu moins tu prends des coups, et si t'en as vraiment pas alors c'est le gros lot: en prime, la taule t'attend sans passer par la case départ... La conclusion de l'article de La Dépêche est atérrante, je la retranscris telle quelle: "Le premier prévenu, dont la volonté délibérée de frapper les policiers n'a pas été établie, a été condamné à dix mois d'emprisonnement dont sept assortis du sursis. Le second devra passer un mois de plus en prison. Les deux jeunes gens sont par ailleurs condamnés à 18 mois de sursis avec mise à l'épreuve. Fait rarissime dans une affaire où il n'était pas question de stupéfiants ou de délit sexuel, les deux jeunes gens sont également sous le coup d'une obligation de soins." page 5 <<<< >>>> page 7 |
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