PETITION
CONTRE L'AMENDEMENT MARIANI
Cette petition a été signée par 15251 personnes. Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les Députés, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Le Sénat, suite aux travaux de l'Assemblée Nationale du 26 avril 2001, à l'amendement 198 de Monsieur Mariani ainsi qu'à l'aval du Ministre de l'Intérieur, va examiner une proposition de loi qui propose notamment de légaliser la saisie de matériel de sonorisation nécessaire à l'organisation d'une fête techno, sur terrain public comme sur terrain privé. Hormis le fait qu'en voulant supprimer les fêtes techno libres et les zones d'autonomie temporaire qui les accompagnent, vous vous attaquez à une catégorie de la jeunesse française, la plus curieuse et créative, nous nous élevons contre ce refus d'un des droits les plus fondamentaux que nous nous étonnons de devoir encore défendre : celui de se rassembler pour faire la fête. Au travers de ce texte de loi, c'est aussi à une façon de vivre, à un art et à une culture qu'on s'attaque. En effet, des personnes ont fait le choix de vivre pleinement leur art et de le déployer dans des espaces festifs reposant sur des principes nobles de gratuité et de liberté. En leur confisquant leur matériel, on annihile tout simplement leur choix de vie et on leur interdit l'exercice de leur art, ce qui constitue une atteinte grave à la liberté individuelle ainsi qu'une censure arbitraire. De plus, on fait preuve d'une partialité à toute épreuve : alors que les rassemblements techno attirent des milliers de personnes, on préfère s'attaquer aux individus les plus vulnérables, ceux-là mêmes qui font don de leur personne et de leur vie pour la collectivité. C'est donc leur liberté qu'on leur vole en même temps que leur matériel. Enfin, appliquer cette loi indifféremment sur les terrains privés ouvre la porte à toute sorte d'abus : on laisse le loisir aux Préfets et aux forces de l'ordre d'intervenir arbitrairement dans toute fête privée, comme un mariage ou un anniversaire, par exemple. En conclusion, nous refusons cette loi qui va totalement à l'encontre des valeurs de la République Française : liberté, égalité et fraternité, et nous nous réservons le droit de nous rassembler en collectif pour porter plainte devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Page 8 <<<< >>>> Page 10 |
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